lundi 1 octobre 2012

Comment affaiblir la finance internationale ?


Les médias ne cessent de mettre en cause la responsabilité de la finance internationale dans la crise financière mondiale. Dans le même temps, on se rend compte quotidiennement de l'impuissance des responsables politiques face aux grands financiers ou aux puissances financières.

Il est aujourd'hui évident, pour la quasi totalité des experts et des observateurs, que la solution de cette crise passe par une meilleure maitrise des circuits de décision par les responsables politiques. A cet égard, la crise de la dette en Europe semble exemplaire. Cependant, il est à craindre que les lois et règlements demeurent relativement impuissants si le contexte économique ne change pas. En effet, la finance dispose de tels moyens d'action qu'elle est aujourd'hui en mesure d'influencer et d'orienter les décisions politiques. Elle dispose de nombreux leviers sur lesquels intervenir pour cela parmi lesquels : l'emploi et la bourse. Les entreprises sont, en effet, très souvent placées directement sous l'emprise des financiers et non plus des entrepreneurs. Cette situation offre ainsi aux puissances financières un levier d'action d'autant plus efficace que la plupart des pays sont aux prises avec un volume important de chômeurs. La bourse est également un moyen d'action important par lequel les grands financiers peuvent décider du sort des entreprises et même des gouvernements.

Qu'est-il donc possible de faire pour corriger cette situation ? La logique veut que si l'on diminue le capital dont dispose les financiers, il en résultera une perte de pouvoir de la finance internationale. Les gouvernements ont la possibilité de le faire en agissant notamment sur le niveau d'imposition des grandes fortunes et sur la taxation des transactions financières. Il est certain que la voie qui consiste à augmenter les prélèvements sur le capital, à percevoir des taxes sur les transactions financières, permettra de réduire d'autant les possibilités d'action des puissances de la finance. Donc, il ne faut pas craindre d'augmenter les impôts qui frappent les riches et le capital, bien au contraire lorsque leurs ressources financières seront revenues à un niveau plus normal ils perdront leur pouvoir de nuisance et les gouvernements retrouveront leur pouvoir d'agir...


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