vendredi 25 novembre 2011

Naissance d'une nouvelle forme de démocratie?


La démocratie occidentale, dite « représentative », est en bien piteux état. C'est un constat que chacun peut faire sans difficulté. Quelques exemples : dans l'Union Européenne, le tandem Sarkozy-Merkel s'arroge, sans en avoir été démocratiquement chargé, la direction de la lutte contre la crise de la dette au mépris des autres Etats de l'Union et des instances européennes; en Russie le tandem Poutine-Medvedev s'attribue en alternance les rôles de Premier ministre et de President, élections après élections; en Grèce les élus du peuple se font cracher dessus à chacune de leur apparition publique; partout dans le monde dit « libre », les taux d'abstention aux différentes élections battent des records; partout la représentativité des partis politiques est en chute libre... Dans les pays les moins riches, la situation de la démocratie est encore plus périlleuse avec, notamment, des chefs d'Etat qui accaparent le pouvoir à vie au profit de leur clan...

Dans le même temps, on observe une montée en puissance des grands mouvements citoyens qui semblent avoir trouvé un moyen d'intervention efficace sur la politique de leur pays, en descendant dans les rues et en manifestant jusqu'à la satisfaction de leurs souhaits. Les récentes révoltes dans le monde arabe en sont une illustration remarquable. On le constate ainsi en Egypte où, après avoir chassé le President Moubarak, et après avoir connu une période d'accalmie, les Egyptiens sont aujourd'hui de nouveau sur la Place Tahrir pour réclamer, cette fois, le départ du pouvoir des militaires, estimant n'avoir pas encore obtenus satisfaction sur les questions essentielles qui ont motivées leur révolte.

Le mouvement transnational des « Indignés » en est un autre exemple. La rue est devenue le lieu privilégié de l'expression citoyenne. La côte des politiciens, telle que révélée par les sondages d'opinion, n'a jamais été aussi basse partout dans les démocraties occidentales.

Souvenons nous : dans la Grèce antique, vers le VIè siècle avant Jésus Christ, les Athéniens créent la « démocratie directe » en permettant la discussion des lois par le peuple sur la place publique, sur « l'Agora ». A Athènes, toutes les décisions politiques étaient prises par la majorité simple dans des assemblées nombreuses jusqu'à plusieurs milliers de citoyens après un débat de quelques heures. C'était une démocratie d'assemblée et non pas parlementaire. Ainsi le rôle de la parole était très important, non

seulement pour discuter les lois, mais aussi au tribunal pour se défendre. Tout devait être publié, oralement ou par écrit. Les assemblées n'étaient pas seulement des organes de décision, mais un forum où un grand nombre de questions étaient portées à la connaissance du plus grand nombre possible de citoyens. Quand les travaux étaient terminés, les discussion se poursuivait à l'Agora et dans les boutiques populaires. l'Agora, édifiée au nord-ouest de l'Acropole, constituait le centre administratif, religieux et commercial de la cité.
La démocratie athénienne était aussi caractérisée par une absence de parti politique.

Imaginons : si demain les responsables politiques faisaient preuve de maturité en acceptant, sans la réprimer dans le sang (comme on peut le voir aujourd'hui, par exemple, en Syrie), l'expression politique des citoyens par des rassemblements de masse dans l'espace public, n'aurions nous pas retrouvé là une forme de démocratie directe ? Cette « nouvelle démocratie » pourrait d'ailleurs, avec profit, être accompagnée de la fin des privilèges exorbitants accordés aujourd'hui aux responsables politiques. En d'autres termes, les politiciens actuels seront-ils assez mûrs pour accepter de perdre une grande partie de leur pouvoir et des avantages qui s'en suivent pour redonner la parole au peuple? Ils peuvent, c'est sûr, se détourner de cette perspective et poursuivre sur la lignée actuelle mais alors, ils prendront le risque d'une remise en cause brutale de leurs prérogatives... Peut-être que nous aurions là un moyen de redonner confiance aux citoyens tout en régénérant la vie politique en lui insufflant un nouveau dynamisme puisé directement à la source du peuple.

lundi 21 novembre 2011

L'indignation... et après ?

Indignez vous! Indignez vous!... Le mot d'ordre fleurit presque partout depuis quelque temps. Certes, il est la manifestation d'une saine révolte contre des situations qui sont souvent injustes, inéquitables, et difficiles a tolérer pour la masse des personnes les moins bien nanties. Cependant, il apparait que ce mot d'ordre ne peut en aucun cas être le mot de la fin. Une fois l'indignation exprimée, et même pendant que cette révolte s'exprime, il faut déjà penser à la phase suivante qui, logiquement, doit envisagée la prise du pouvoir, puis de la reconstruction d'une société plus juste sur la base d'un programme minimal. Faute de cette anticipation il est à craindre de voir le mouvement des citoyens aboutir au mieux à la déliquescence et au pire à l'affrontement interne...

Les exemples récents des révolutions arabes montrent bien qu'une fois tombé le pouvoir en place, le plus difficile reste à faire. Imaginer la suite des choses reste beaucoup plus problématique et nécessite d'avoir avancé sur au moins deux aspects : celui de la mise en place d'une organisation structurée et démocratique pour pouvoir agir efficacement. L'autre point étant l'écriture d'un programme minimal de gouvernement susceptible de rassembler et de répondre aux critiques les plus criantes du mouvement des citoyens... Faute de remplir ces deux points, il est a craindre que l'indignation des peuples ne débouche que sur une crise encore plus grave qu'auparavant.

La question du programme minimal me semble moins difficile qu'il ne pourrait y paraitre a première vue. Il faut que ce programme rétablisse de la justice et de l'équité et qu'il puisse redonner l'espoir a ceux, de plus en plus nombreux, qui sont aujourd'hui désespérés.

Il faut d'abord que la confiance en la politique et en ceux qui la font soit rétablie. Pour cela, il faudrait cesser de considérer la politique comme un métier, lucratif de surcroit. Il faut que les représentants élus ne soient plus politiciens à temps plein, mais qu'ils demeurent actifs dans la vie professionnelle et qu'ils soient simplement déchargés partiellement d'une partie de leurs obligations professionnelles pour pouvoir s'adonner à leurs activités politiques. Leurs revenus ne seraient donc pas différents de ceux qui travaillent dans les mêmes conditions. On devra interdire le cumul des mandats pour permettre au plus grand nombre de citoyens de s'impliquer dans la vie politique. Il est nécessaire d'en finir avec les professionnels de la politique. Il faut laisser la place aux amateurs! L'exemple du sport professionnel qui a été complètement pourri et dévoyé par l'argent devrait pouvoir servir d'exemple...

La culture et la formation des personnes doivent redevenir des priorités et être accessibles au plus grand nombre, ce qui suppose que les frais de scolarité soient réduits, que le système éducatif soit mis en avant au sein des programmes de gouvernement, et que les artistes et les artisants de la culture soient soutenus.

La santé aussi est un domaine qui ne supporte pas d'être négligé. La sécurité sociale devra être offerte à tous et, en priorité, aux moins riches. Le système de santé devra devenir efficace et susceptible de permettre la prévention et pas seulement l'urgence.

Le programme devra également établir un barème plus juste de l'impôt qui soit vraiment progressif et qui taxe proportionnellement les revenus. Il faut cesser de permettre que les plus riches soient moins imposés, en pourcentage, que les plus faibles. Il faudrait aussi prévoir deux limites, inférieure et supérieure, de revenu par personne à ne pas dépasser. Dans notre chronique du 15 juin 2010, nous évoquions la limite supérieure de dix fois le revenu minimum permettant de vivre décemment.

Il faut aussi mettre un terme au pouvoir des spéculateurs financiers en taxant de façon progressive les transactions financières. Il faut redonner aux banques leur rôle social en leur interdisant d'exploiter les plus faibles et en donnant tous les avantages aux plus riches.

Il faut protéger l'emploi local en taxant les différentiels de coût de revient des produits issus de l'extérieur de la zone concernée (Union Européenne par exemple).

Ce programme minimal me semble pouvoir rassembler facilement une majorité de citoyens mais il demeure la question cruciale de savoir quelle organisation pourra porter ce programme pour pouvoir ensuite le mettre en œuvre ?

mardi 15 novembre 2011

Sur les revenus au Québec


On note régulièrement dans les médias du Québec, que les cadres se plaignent de leur déclassement en terme de revenu (salaires ou honoraires) par rapport au reste du Canada ou aux Etats-unis d'Amériques.

Est-il, pour autant, légitime d'aligner les salaires et les honoraires québécois sur ceux les plus élevés d'Amérique du nord? L'argument des tenants de cette thèse tient en une phrase : si on ne le fait pas les meilleurs des cadres québécois iront travailler ailleurs et seront donc perdus pour le Québec. En fait, ce raisonnement peut produire un effet pervers qui, d'ailleurs est déjà perceptible ici ou là. En effet, cette façon de faire a plus de chance d'attirer aux postes de responsabilités les personnes les plus vénales et non les plus engagées. Par exemple, un scientifique passionné par son sujet d'étude travaille rarement pour l'argent mais plus pour le plaisir et l'intérêt de faire aboutir son étude. Il en va souvent de même pour un médecin ou pour un enseignant.... Bien entendu, il faut percevoir des revenus convenables pour vivre à l'abri du besoin mais il n'est point besoin de faire miroiter des revenus extravagants pour intéresser les personnes à leur travail. Le faire, c'est contribuer à donner le pouvoir aux moins motivés aux vénaux, aux cupides, et apparaît donc comme une approche contre productive!

Il n'en reste pas moins vrai que les cadres font souvent entendre leur voix au travers de leurs ordres professionnels ou de leurs syndicats pour réclamer une amélioration de leurs revenus. Ce fut le cas, par exemple, récemment pour les médecins, pour les procureurs?... Il se pourrait que cette observation soit en relation avec l'activisme des personnes les plus vénales qui s'emparent des postes de responsabilités de façon à mieux faire valoir leurs idées... On peut d'ailleurs constater que les effets de cette dérive se font déjà sentir au travers, par exemple, de la question des frais de scolarité universitaires au Québec. Il est étonnant, qu'alors que les responsables universitaires réclament l'augmentation de ces frais afin de combler le déficit budgétaire de leur établissement, il est étonnant de constater que ces mêmes responsables s'octroient des salaires de maharadja ( de l'ordre de 300 000 à 600 000 dollars pour un recteur) en prétextant que cela est nécessaire face à la concurrence des autres universités d'Amérique du nord. Proposer à ces cadres des salaires plus décents aurait peut être permis de recruter sur ces postes des personnes plus motivées par leur engagement au service des étudiants et donc moins portées à réclamer l'augmentation des droits de scolarité...

Un autre effet pervers de cette cupidité ambiante, effet dont on parle très peu dans les universités, est celui qui résulte du montant élevé des droits d'inscription imposé aux étudiants. Cette façon de faire tend à transformer les étudiants en clients de l'université. En conséquence, il devient très difficile pour les enseignants de noter objectivement le travail de leurs étudiants, ceux-ci s'estimant, compte tenu des sommes engagées, en droit d'obtenir leur diplôme. Cette attitude est d'ailleurs renforcée par l'administration universitaire pour qui, perdre un étudiant se traduit en perte financière directe. C'est pourquoi il n'est pas rare de voir l'administration universitaire intervenir auprès des enseignants pour qu'ils remontent leur note de façon à éviter l'échec des étudiants les plus faibles...

Tout cela montre qu'il n'est pas bon de baser le développement sur la cupidité ou la vénalité des personnes, il vaut toujours mieux faire appel à des valeurs plus constructives, plus humanistes, comme la générosité, l'altruisme, la solidarité, la soif de connaissance....

jeudi 10 novembre 2011

L'Allemagne et l'euro


La crise financière de l'euro a révélé plusieurs problèmes liés au gouvernement et surtout à la structure politique et économique de l'Union européenne (UE). Parmi ceux-ci, il apparait désormais flagrant que les égoïsmes nationaux sont une source majeure d'enlisement de cette crise. Les marchés financiers l'ont bien compris et ils spéculent sans vergogne sur cette faiblesse de l'Union. Après avoir attaqué l'Irlande, le Portugal, l'Espagne, La Grèce, voici venu le tour de l'Italie, en attendant la France et la suite.... Il est maintenant évident que l'Union ne pourra pas faire face a ces spéculateurs de façon efficace tant qu'elle ne leur opposera pas un front uni. La solution est pourtant connue : il faut que la Banque centrale européenne (BCE) puisse racheter la dette des Etats de l'Union, ce à quoi s'oppose l'Allemagne jusqu'à présent pour des motifs purement nationaux. Mieux encore, la fusion de toutes les dettes de l'UE en une seule serait un signal évident de la solidarité interne à la zone Euro qui serait susceptible de freiner l'ardeur des spéculateurs.

En fait, l'UE fonctionne sur le principe des vases communicants : pour que certains pays fassent des excédents (Allemagne par exemple) il faut que d'autres pays de l'Union se retrouvent en déficit (Espagne, Italie, France par exemple). Les premiers sont les créditeurs de l'Union, tandis que les autres en sont les débiteurs. L'Allemagne ne voulant pas enregistrer de déficit, elle condamne les autres pays de la zone à ne pas faire d'excédents, sauf à le faire par rapport aux autres pays du monde. La position de force de l'Allemagne (meilleure note des agences de notation) lui permet de contrôler la BCE. Faisant peu de cas des difficultés des autres pays de l'Union, l'Allemagne s'entête à vouloir demeurer la « première de la classe » quitte à entrainer l'Union, et au delà le reste du monde dans une spirale incontrôlable et infernale. Cette attitude risque d'être couteuse à ce pays à long terme. En effet, il doit sa richesse en grande partie à ses échanges avec les membres de l'Union. Il ne serait, dès lors, pas étonnant qu'un jour les pays qui ont souffert des attaques des spéculateurs à cause du blocage opéré par l'Allemagne à la question du rachat de la dette par la BCE, que ces pays fassent payer aux entreprises allemandes cette attitude peu solidaire. Les membres de l'Union devrait toujours avoir en mémoire que la construction européenne entraine des droits mais aussi des devoirs. Une telle union ne peut se faire au seul profit d'un seul pays et au détriment de tous les autres. Pour pouvoir aller plus loin il est non seulement important, mais déterminant, que la solidarité inter gouvernementale prenne le pas sur les attitudes frileuses de défense des seuls intérêts nationaux. Il y va de la survie de l'UE, y compris de celle de l'Allemagne.

mardi 8 novembre 2011

Quel moteur pour le développement humain?


Nous vivons actuellement une crise mondiale dont les commentateurs s'accordent généralement pour en attribuer la cause à la cupidité humaine. Cette dernière est en grande partie la conséquence de l'abandon par les humains des valeurs morales traditionnelles qui étaient, généralement, transmises par l'école, la religion, l'éducation des parents et par diverses organisations (syndicats, partis politiques, associations...). Aujourd'hui le nouveau Dieu devant lequel s'agenouillent les humains est universel et se nomme l'argent. La finance mondiale a pris le dessus sur l'économie, sur la politique, l 'administration et sur le monde... La mondialisation des échanges et la déréglementation mises en place par la plupart des gouvernements néo libéraux ont conduit à donner le pouvoir aux spéculateurs financiers de tous genres.

Sortir des difficultés que nous vivons en ce moment avec la crise de l'Euro, les immenses déficits budgétaires de nombreux pays, la crise mondiale de la dette, l'augmentation du chômage et, singulièrement, de celui des jeunes, l'absence de grands projets à l'échelle des nations et au-delà, l'absence de vision pour l'avenir de notre planète, la raréfaction des ressources naturelles, les changements climatiques, la pollution environnementale …. résoudre ces graves problèmes qui affectent aujourd'hui notre monde, demandera, à coup sûr, la mobilisation de beaucoup d'énergie, l'appui de tous, en un mot un immense effort de solidarité entre les humains. Cette concentration des efforts au service de la sauvegarde de notre environnement, au profit de la résolution de problèmes qui nous paraissent, souvent à tort, éloignés de nos difficultés de vie quotidienne, ne pourra pas se faire à partir de la seule argumentation en faveur de l'enrichissement personnel. Il a fallut beaucoup plus à nos ancêtres pour bâtir les cathédrales, les pyramides d'Egypte ou pour mener à bien les révolutions industrielles ou pour détruire l'ordre établi et mettre en place des régimes socialistes... C'est de foi dont il s'est d'abord agit, de foi religieuse. La Foi chrétienne, par exemple, a permis de construire Notre-Dame de Paris comme un grand vaisseau orienté vers l’Est, côté où le soleil se lève. La cathédrale est aussi en forme de croix pour rappeler celle du Christ qui sauve les hommes et les rassemble tous. Le roi Louis VII, l’Église, les notables de la ville et le peuple tout entier ont participé : les uns offrant de l’argent, les autres leur travail, leur savoir-faire. La première pierre fut posée en 1163 et la construction dura de nombreuses décennies. Autre exemple, le complexe pyramidal de Khéops est marqué par un savoir-faire et une qualité d'exécution remarquable. D'après les calculs de l'égyptologue Iowerth E. S. Edwards, sa construction a nécessité approximativement 2 300 000 pierres, pesant en moyenne 2,5 tonnes. Cela représente un travail considérable. Il a été avancé que ce chantier aurait fait travailler des équipes de 30 000 hommes, à rotation « quadrimestrielle », pendant une vingtaine d'années. Selon l'abbé Jean-Constant-François Delaplanche, auteur de l’ouvrage Le Pèlerin. Voyage en Égypte, en Palestine, en Syrie, à Smyrne et à Constantinople, 1875 : “Sans la foi dans l'immortalité, l'orgueil de l'homme n'aurait jamais conçu la pensée d'un travail si gigantesque”. Il a fallut aussi beaucoup de détermination, de courage et de conviction aux révolutionnaires du 20e siècle, que ce soit en Russie, en Algérie ou à Cuba...On pourrait facilement multiplier les exemples de ce type.

Tout ce passé témoigne de la nécessité de la foi en l'être humain. Même à travers un Dieu, c'est de l'Homme dont il s'agit puisque, selon la Genèse par exemple, Dieu est crée à l'image de l'Homme... On perçoit bien aujourd'hui que rien ne sera possible sans un minimum de solidarité entre les humains. Les grands problèmes de notre planète sont transnationaux : qu'il s'agisse de pollution, de climat, de développement, de ressources naturelles, de migrations,... Rien ne peut être résolu à l'échelle d'une seule nation. L'espérance en un monde meilleur ne peut se baser que sur un espoir de solidarité humaine, une tendance inverse à l'affirmation des égoïsmes nationaux à courtes vues qui tend à s'afficher de plus en plus partout. Il faut changer le monde, il faut cesser de laisser croître l'écart entre les riches et les pauvres, il faut cesser de laminer les classes moyennes, il faut arrêter le gaspillage des ressources naturelles, il faut adopter un nouveau paradigme de développement en choisissant le développement durable, il faut redonner aux Etats et Gouvernements le pouvoir de réguler la finance mondiale, il faut établir l'équité entre les hommes et les femmes,...

Comment pourrons-nous mener à bien un tel calendrier de réforme sans union entre les humains? Le vieil adage selon lequel « l'union fait la force » reste toujours d'actualité. Pour pouvoir se rapprocher les humains doivent retrouver deux qualités indispensables :

  • la foi en eux-mêmes, celle qui permet de formuler des grands projets, des projets impossibles à réaliser par une personne seule;

  • la solidarité entre les humains, celle qui, seule, permet la réalisation de grands projets car elle décuple les énergies disponibles.

Sans cela, il est à craindre que les égoïsmes se développant, notre monde ne finisse par s'écrouler sous les effets des forces divergentes qui déjà sont à l'oeuvre... Bien entendu, il faudra aussi se garder d'un autre écueil : l'intégrisme, cette déviation de la foi qui peut mener les êtres humains à se combattre au nom d'un Dieu ou d'un dogme afin d'asservir ceux qui n'appartiennent pas à la classe des élus...

Les grandes coalitions humaines qui, par le passé, ont pris différentes formes : syndicats, partis politiques, églises, religions, groupes révolutionnaires,... sont les ancêtres des rassemblements contemporains ou à venir, de ceux qui se manifestent déjà lors des soulèvements dans le monde arabe, des manifestations altermondialistes, ou des « Indignés », ou encore des mouvements écologistes...