jeudi 28 avril 2011

Le Boss est mort


J'ai eu la chance de voir la pièce « Le boss est mort », tirée de l'oeuvre de Yvon Deschamps, et mise en scène au Monument national de Montréal par Dominic Champagne. C'est un monologue remarquable à plusieurs titres. Il faut d'abord saluer la composition magistrale de Benoît Brière qui incarne avec brio le rôle de l'ouvrier innocent, peureux, soumis, matamore,... mais lucide sur sa situation et sur son entourage. Seul sur scène, accompagné d'un décor et d'une ambiance musicale minimalistes, signés par le scénographe Michel Crête, par Michel Smith pour la musique et, François St-Aubin pour les costumes, Benoit Brière parvient à rendre avec beaucoup de justesse et de sensibilité l'atmosphère d'un certain Québec des années 1960 décrite par Y. Deschamps dans ses Monologues.

A travers un humour plutôt noir, souvent absurde, parfois dérisoire, le personnage nous conduit à réfléchir sur bien des aspects de notre vie : l'amour, le travail, l'éducation des enfants, l'amitié, la mort,... Rien n'échappe à cet observateur naïf mais féroce. L'important, pour moi, c'est que la poésie est toujours présente, elle habille les monologues de l'humoriste québécois, Y. Deschamps d'une façon lumineuse. Même si l'action se réfère à une époque du passé, il y a dans cette oeuvre un renvoi permanent à notre présent. Le texte est toujours d'une grande actualité. Les questions fondamentales des relations de travail, de l'amour, de l'éducation des enfants, de la mort, de la maladie.... sont toutes traitées par l'auteur dans leur essence, dans leur permanence, et les clins d'oeil à notre actualité, souvent perceptibles, sont toujours d'une grande férocité. Il suffit de se référer, par exemple, à ce que dit le personnage sur son éducation par ses parents, pour immédiatement être amené à faire un retour sur le laxisme actuel dans ce domaine.

J'ai vécu là un beau moment de théâtre, d'humour et de poésie, un texte qui donne à penser, en un mot une pièce à recommander au plus grand nombre...


lundi 25 avril 2011

Regard sur les élections fédérales canadiennes


Les récents sondages réalisés dans le cadre des prochaines élections fédérales au Canada, révèlent une poussée du Nouveau Parti Démocrate (NPD) qui pousse les analystes politiques à se pencher avec attention sur l'évolution du paysage politique dans ce pays. Le parti de Jack Layton, en effet, était jusqu'alors considéré comme un petit parti qui se plaçait systématiquement après les partis les plus importants que constituent le Parti Libéral, le Parti Conservateur et le Bloc Québécois (BQ) pour le Québec. Depuis la création de la Confédération canadienne en 1867 deux partis ont été porté au pouvoir alternativement au Parlement fédéral : le Parti Conservateur et le Parti Libéral. Le NPD, comme « Les Verts », n'ont jamais remporté suffisamment de sièges à la Chambre des Communes pour pouvoir diriger le pays. Quand au Bloc Québécois, ne présentant des candidats que dans la province de Québec, il ne pourra jamais gouverner au niveau fédéral.

Les sondages indiquent d'une part, que le NPD, au plan fédéral, ferait jeu égal avec le Parti Libéral mais que, d'autre part, il dépasserait le Bloc Québécois au Québec, ce qui ne s'était jamais produit auparavant.

Comment expliquer une telle évolution ? Il est certain qu'un sondage n'est qu'un regard instantané sur les intentions de votes et que rien ne peut s'en déduire de définitif tant que les élections n'ont pas eu lieu. Cependant, il y a là une tendance qui mérite d'être approfondie si l'on souhaite mieux comprendre les souhaits des citoyens.

Pour ma part, je vois plusieurs facteurs qui peuvent intervenir dans l'explication de cette évolution :

  • La recherche du changement dans le paysage politique : la sempiternelle confrontation entre les deux « grands » partis qui ont accaparés le pouvoir depuis le début de la Confédération, à savoir, les Conservateurs et les Libéraux, conduit les électeurs à se tourner vers le « troisième parti », le NPD, incarné par Jack Layton. Ce parti n'a jamais gouverné mais il présente un programme qui par bien des côtés, notamment par son volet social, a de quoi satisfaire les souhaits des plus démunis;

  • La perte de confiance envers les politiciens : à force de promesses non tenues au fil des élections, les citoyens se détournent de ceux qui ont incarnés le pouvoir et dont l'attitude a permis de laisser croire qu'ils défendaient plus leur « place au soleil » que l'intérêt général. Cette méfiance se traduit également par une montée de l'abstention au cours des élections récentes;

  • Au Québec, la perte d'influence du Bloc québécois me paraît de plus liée à l'usure de l'image d'un homme : Gilles Duceppe qui tient le rennes du Bloc depuis 1996. La présence du Bloc à Ottawa était censé favoriser le projet souverainiste québécois. Aujourd'hui, il est clair que ce projet a avorté et que le Bloc n'a rien pu faire pour le faire avancer. Dès lors, il est légitime que les électeurs du Québec s'interrogent sur le sens de leur représentation au Parlement fédéral. N'auraient-ils pas plus de chance de voir leur revendications sociales entendues s'ils étaient représentés par un parti susceptible de prendre le pouvoir ? Si la régression du BQ s'avère, il faudra alors que les politiciens et les analystes s'interrogent aussi sur le projet souverainiste lui-même et sur les perspectives du Parti québécois au Québec. En effet, il est toujours dangereux de s'entêter dans une voie sans issue. Si les souverainistes veulent vraiment faire l'indépendance du Québec, il faudra qu'ils se décident à la faire dès qu'ils seront au pouvoir sans recommencer les atermoiements du passé... Il se peut, enfin, que comme cela avait été le cas au Québec pour l'élection de Lucien Bouchard en 1996, les récents déboires de santé de Jack Layton aient contribués à accroitre sa popularité auprès des québécois...

vendredi 15 avril 2011

Les lois scélérates


Le cas de la famille Française, les Barlagne, qui risque l'expulsion du Canada à cause du « fardeau excessif », que causeraient, selon le Gouvernement fédéral, les soins à donner à une de leurs deux filles, ne peut que choquer la plupart des gens de bonne foi. En effet, alors qu'en principe que les lois devraient être faîtes, avant tout, pour protéger les plus faibles de la société, on se rend compte que, bien au contraire, elles participent souvent à leur chute...

Est-il moralement acceptable d'expulser une famille simplement parce que Rachel, une enfant de 10 ans, doit fréquenter une école spécialisée dont le coup ne représente qu'environ 5200 dollars canadiens par an ? Ce fait ne doit-il pas être mis en balance avec le fait que le père de Rachel a crée une entreprise d'informatique au Québec et, qu'à ce titre, il a crée au moins un emploi ? Cette famille est installée au Canada depuis six ans et elle y est venue à l'instigation de l'ambassade du Canada à Paris qui l'avait sollicitée pour qu'elle émigre.

Le gouvernement fédéral devrait se faire un devoir de veiller à mieux protéger les plus faibles de la société. Faut-il rappeler, en cette période électorale, que les taux d'intérêt pratiqués par les Banques canadiennes sur les cartes de crédit, frisent l'usure et atteignent jusqu'à 20% et plus ? Faut-il signaler que la Banque nationale du Canada charge des frais à ceux de ces clients dont le montant d'argent sur leur compte de dépôt descend en dessous de 2500 dollars alors que les plus riches ne sont pas affectés par cette disposition ? Sans vouloir être exhaustif, il est facile de comprendre que ces règlements nuisent surtout aux plus démunis... Une des injustice sociale les plus graves consiste à laisser se développer des salaires de misère qui entrainent, notamment, que le taux de pauvreté des enfants Canadiens est supérieur à 15%.

En cette période électorale, il serait opportun que les partis politiques mettent l'accent sur l'objectif de lutte contre les injustices et contre la pauvreté qui sévit ici comme ailleurs...

lundi 11 avril 2011

Incorrigibles politiciens!


Depuis un peu plus d'une semaine, soit depuis l'annonce le 26 mars dernier par Stephen Harper, des prochaines élections fédérales du 2 mai 2011 au Canada, on a l'impression d'avoir changé de pays et d'avoir été transporté du « pays de Cosette » au « pays des merveilles »...

En effet, il n'y a pas longtemps, les politiciens, les médias, nous rabattaient les oreilles avec la crise mondiale et les difficultés qu'elle engendre aussi au Canada. Il n'y avait plus assez d'argent pour financer les universités au Québec et le Parti libéral provincial avait annoncé l'augmentation des droits de scolarité, le pont Champlain, qui menace de s'effondrer, devait être réparé pour la nième fois faute de crédits suffisants pour le reconstruire, le coût de la santé devenait de plus en plus exorbitant au point que les patients devaient de plus en plus souvent mettre la main à la poche. Ainsi, le 1er avril 2011 doivent rentrer en vigueur de nouveaux frais de services visant les médicaments pour usage humain et les instruments médicaux. Les subventions aux organismes culturels étaient en chute libre. Les compressions se sont élevées à 45 millions de dollars dans le secteur culturel... On pourrait poursuivre encore longuement cette énumération avec, notamment, les augmentations de taxes diverses... En un mot, la rigueur était le maître mot des personnalités politiques au pouvoir notamment.

Certes, ces décisions sont celles du Parti Conservateur du Premier ministre S. Harper et pas celles des autres partis. Cependant, il me semble que les autres partis (Libéral, Bloc québécois, Nouveau Parti Démocrate,...) sont indirectement, eux aussi, imputables de ces choix dans la mesure où le Gouvernement de S. Harper était minoritaire et que les partis d'opposition ne l'ont fait tomber qu'à la toute fin de la législature.

Aujourd'hui, il en va tout autrement. Les candidats des différents partis ne laissent pas passer une journée sans nous annoncer de nouvelles promesses susceptibles de faire notre bonheur... Pour en donner juste quelques exemples :

  • Le Parti Conservateur promet :

      - de créer un crédit d'impôt pour l'activité physique des adultes et de doubler celui accordé pour les enfants;

      - d'offrir des prêts aux immigrants récents;

      - de verser 2,2 milliards au Québec pour l'harmonisation de la taxe de vente;

      - de doubler la limite de cotisation annuelle pour le Compte d'Epargne Libre d'Impôts (CELI) ;

      - d'assurer les augmentations de transferts aux provinces en matière de santé; d’assurer que tous les Canadiens aient accès à des soins de qualité en temps opportun, peu importe leur capacité de payer. De s'engager à offrir un système de santé universel, financé par les fonds publics;

      - d'ouvrir la porte au Québec pour une participation au Programme canadien de prêts aux étudiants;

      - etc.

Le programme conservateur prévoit 6,6 milliards de dollars en nouvelles dépenses sur quatre ans. Les troupes de Stephen Harper se sont engagées à verser les 2,2 milliards réclamés par Québec pour l'harmonisation de sa taxe de vente avec celle du fédéral. Du coup le déficit du budget fédéral passera de 29,6 milliards de dollars pour 2011-2012 à 30,3 milliards.

  • Le Parti libéral promet :

      - de mettre en place un crédit d'impôt pour la rénovation domiciliaire écoénergétique;

      - de financer le logement abordable et l'alimentation de base aux familles à faible revenu;

      - de doubler le budget du Conseil des arts du Canada pour le porter à plus de 360 millions de dollars par an et de restaurer le programme de promotion des artistes à l'étranger en l'augmentant de 15 millions de dollars sur trois an;

      - de construire un nouveau pont sur le Saint-Laurent;

      - etc...

  • Le Nouveau Parti Démocratique (NPD) promet pour sa part :

    - l’embauche de médecins et d’infirmières;

    - le renforcement des pensions;

    - la création d’emplois; des mesures pour aider les familles;

    - etc...

    Il s’engage à mettre ces mesures en place tout en équilibrant le budget fédéral lors de la quatrième année d’un plan qui prévoit des dépenses de 14,4 milliards $ et des réductions d’impôt de 3 milliards $ dès sa première année.

Les autres partis ne sont pas en reste mais n'ont pratiquement pas de chance de prendre le pouvoir...

Comment peut-on croire que ce qui était impossible hier, faute d'argent notamment, deviendrait soudainement réalisable demain ? Comment peut-on imaginer que les mêmes partis qui étaient au pouvoir ou représentés au Parlement fédéral, avec les mêmes personnalités et des programmes voisins de ceux qu'ils ont mis en oeuvre par le passé, pourraient soudainement changer radicalement le contexte dans lequel ils ont plongé leurs concitoyens ?

Plutôt que des catalogues « fourre-tout » destinés à séduire le plus de catégories possibles de citoyens, on aurait aimé que les partis politiques nous proposent des grands projets mobilisateurs susceptibles de sortir le pays des rails actuels. Où est le grand projet sur le renforcement de l'intégration des provinces au sein de la fédération canadienne ? Où se trouve le grand projet d'ouverture vers les pays membres de la Zone de Libre Echange des Amériques (ZLEA) ? Où se situe le grand projet de développement durable en vue de préserver l'environnement ? Où est passé le grand projet culturel susceptible de renforcer la diversité culturelle et linguistique ? Où est le grand projet de société qui pourrait transformer ce pays en modèle d'équité et de justice ?…

Le moins que l'on puisse dire est que cette façon de faire révèle un certain mépris de la classe politique envers les citoyens.

mercredi 6 avril 2011

La gouvernance citoyenne


Le journal « Le Monde » en date du 3-4 avril 201 publie un article co signé par Michel Rocard, Dominique Bourg et Floran Augagneur, intitulé « Le genre humain, menacé ». Dans un texte qui se veut alarmiste, les auteurs reprennent la thèse maintes fois évoquée (y compris par moi, voir, notamment les chroniques du 16-02-2011, du 21-11-2010, 21-08-2010 dans ce même blogue), selon laquelle, la gouvernance mondiale, par les actuels Etats et Gouvernements, est un échec et « qu'il sera bientôt trop tard pour remédier aux catastrophes écologiques et à leurs conséquences sociales et politiques ». Leur argumentaire semble bien résumé par les passages suivants de leur article : « Enfermée dans le court terme des échéances électorales et dans le temps médiatique, la politique s'est peu à peu transformée en gestion des affaires courantes. Elle est devenue incapable de penser le temps long. Or la crise écologique renverse une perception du progrès où le temps joue en notre faveur. … Les échecs répétés des conférences de l'ONU montrent bien que nous sommes loin d'unir les nations contre la menace et de dépasser les intérêts immédiats et égoïstes des Etats comme des individus. Les enjeux, tant pour la gouvernance internationale et nationale que pour l'avenir macroéconomique, sont de nous libérer du culte de la compétitivité, de la croissance qui nous ronge et de la civilisation de la pauvreté dans le gaspillage. ». Il s'agit là d'une mise en garde très sérieuse d'autant plus que les récentes catastrophes planétaires (Haïti, Japon, …) viennent soutenir l'argumentaire. J'ai moi-même, à plusieurs reprises, évoqué cet aveuglement des Etats et Gouvernements, l'incohérence et la division qui les animent au point de nous conduire collectivement vers une impasse... J'en suis venu à penser que s'entêter dans cette voie et persister à attendre de nos gouvernants qu'ils prennent les « bonnes » décisions, celles susceptibles de permettre à notre monde de retrouver un certain équilibre aux plans écologique, économique, sociologique..., est aussi inefficace et vain que le serait l'attente passive d'un peuple face au départ d'un dictateur... Peut-on penser, en effet, que, si les peuples Tunisien et Egyptien ne s'étaient pas révoltés, leurs dirigeants, Z. Ben Ali et H. Moubarak, auraient quitté le pouvoir de leur plein gré ? Nous devons tirer les leçons de ces évènements et de ceux actuellement en cours en Libye, au Yémen, en Syrie,.... La gouvernance mondiale ne sera pas établie par nos dirigeants politiques mais bien par les citoyens eux-mêmes, à l'exemple des changements récents dans le monde arabe.

Il faut cesser de nous en remettre à nos gouvernements si nous voulons sincèrement modifier l'état de notre planète, l'action citoyenne est la seule capable de réussir le changement. Le prix à payer sera, certes, important mais il restera d'autant moins douloureux que l'action sera non pas imposée ou attendue d'en haut mais volontaire...

Prenons l'exemple de la pollution par le CO2 : on ne peut pas dire que les décisions étatiques nous aient conduits à une amélioration dans ce domaine. Ce qui est gagné d'un côté est souvent perdu d'un autre... Malgré le « Protocole de Kyoto (signé en 2005), les émissions d'oxyde de carbone augmentent toujours...

Si, par suite de circonstances qui restent encore à établir, les citoyens d'un pays, voire de plusieurs, décidaient d'entamer collectivement des actions, même minimes, de lutte contre ce type de pollution (diminution de la consommation d'essence pour le déplacement, économies d'énergie dans le logement, pressions directes sur les industries polluantes, …), il n'est pas difficile de comprendre que les conséquences positives sur le niveau de pollution seraient très rapides. Un gain faible multiplié par des millions d'individus est souvent plus important, au final, qu'un gain spectaculaire réalisé par une seule entité... En 2007, la Chine a émis 6538.106 tonnes de CO2, ce qui, rapporté au nombre d'habitants de ce pays (1 318 000 000 environ en 2007), correspond à environ 5 tonnes par personne et par année. Imaginons que chaque citoyen chinois fasse l'effort de diminuer sa production de CO2 d'une tonne (soit de 20%), il en résulterait une diminution des émissions pour la totalité du pays de 1301.106 tonnes. Pour juger de l'intérêt de cette diminution, il suffit de rappeler qu'en 2007, le Japon émettait 1255.106 tonnes d'oxyde de carbone... Ainsi, un effort acceptable des citoyens chinois serait équivalent à la suppression de la totalité des émissions de CO2 d'un pays très industrialisé, comme le Japon... On a ici un exemple concret de l'efficacité de l'action citoyenne en matière de pollution atmosphérique.

La polémique récente soulevée au Québec au sujet de la prochaine venue du Chanteur Bertrand Cantat à Montréal, sur la scène du Theatre du Nouveau Monde (TNM) relève, à mon avis, elle aussi de la gouvernance citoyenne. B. Cantat ayant purgé sa peine à la suite de sa condamnation par les tribunaux français pour le meurtre de Marie Trintignan, il se retrouve de nouveau dans le cadre législatif commun à l'ensemble des citoyens. Lui interdire de chanter sur la scène du TNM ne peut donc se faire qu'en référence aux lois du Québec et non pas en fonction des sentiments personnels de telle ou telle autre personnalité. Par contre, c'est une décision individuelle, librement adoptée, qui peut faire que chacun de nous puisse ou non se rendre au TNM pour écouter le chanteur...

L'avenir de notre monde me semble aujourd'hui résider entre les mains des citoyens plus qu'entre celles des dirigeants politiques. Pour les mêmes raisons que celles signalées par les trois auteurs de l'article du journal « Le Monde », ces derniers ont largement prouvés leur incapacité à produire un changement au niveau mondial. Outre la question de la pollution, ceci peut s'observer sur bien des plans : question des migrations internationales, problème des déséquilibres de développement, lutte contre la pauvreté, lutte contre la drogue, … Les réflexes nationalistes de nos gouvernants, la limitation de leur horizon à celui de la prochaine élection, leurs ambitions de gloire personnelle,.. sont encore trop présents pour qu'il puissent être en mesure de dépasser les égoïsmes nationaux au profit de l'ensemble des citoyens du monde. Notre avenir est désormais entre nos propres mains, le genre humain suivra la voie ce que nous aurons choisie collectivement mais directement sans passer par la voie de la représentation démocratique …