Quelle belle fête que celle de Noël ! Elle permet aux familles de se rassembler, une action de plus en plus difficile à réaliser de nos jours. Mais elle est surtout l'occasion de procurer de la joie aux enfants. La tradition des jouets de Noël est toujours en vogue mais elle me semble avoir été quelque peu dévoyée. En effet, les enfants reçoivent déjà beaucoup de cadeaux pendant l'année, en diverses occasions, si bien que pour atteindre l'émerveillement au moment de Noël, il faut aujourd'hui leur offrir toujours plus de cadeaux et de plus en plus couteux. En outre, une sorte de concurrence s'établit entre les parents et amis, chacun s'évertuant à offrir le plus beau cadeau, celui qui emportera la palme auprès des enfants.... Tout cela aboutit à un énorme gâchis, peu éducatif par ailleurs. Les enfants se détournent très vite de ces jouets, qui ne correspondent d'ailleurs pas souvent à leurs souhaits, et très rapidement les relèguent au fond des armoires préférant.....regarder la télévision....
Sans glorifier le passé, souvenons nous de l'attente de Noël, à une époque où les jouets étaient rares et chers. Cette longue attente qui précédait la fête, ne donnait que plus de valeur aux rares jouets qui étaient offerts. Ces présents, pendant toute l'année qui suivait, constituaient un rappel du bonheur et des joies de Noël.
En agissant comme nous le faisons aujourd'hui, nous ne rendons pas service à nos enfants, nous contribuons a leur construire une mentalité de "petit empereur", d'enfant gâté, qui pourra avoir des conséquences graves, voir dramatiques, pour la famille et la société, une fois l'enfant devenu adulte. Il est utile de considérer ce qui se passe, en Chine, par exemple, où la politique d'enfant unique a donné naissance, lorsqu'ils étaient trop choyés, à une génération d'adolescents et d'adultes complètement asociaux. Au point que le pays a du faire appel à des maisons de redressement spécialisées pour traiter ces déviants et tenter de les ramener à des comportements plus corrects.
Noël est à l'origine une fête religieuse, une commémoration chrétienne de la Nativité. Mais aujourd'hui le Dieu devant lequel nous nous prosternons a changé de nom et de nature. Il s'appelle désormais "fric". Il faudra sans doute que la crise économique s'aggrave pour que nous puissions, faute de moyens financiers suffisants, revenir à des pratiques plus saines... Mais, une fois encore, nous aurons subi la loi de cette nouvelle idole....
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Ce message est écrit par un esprit bien chagrin ! Alerte, Trop de cadeaux aux enfants à Noël ! Oui, les enfants reçoivent des cadeaux pendant l'année et c'est une bonne chose car ils évoluent vite et il faut stimuler ces progrès par de nouveaux jeux adaptés. Ils se détournent vite de leurs jouets car ils sont attirés par la nouveauté, la découverte de complexités et de satisfactions inconnues. Il faut suivre ces changements d'intérêts, d'aptitudes, et de les favoriser en leur proposant sans cesse de nouveaux terrains de jeux, c'est-à-dire pas des jeux de plus en plus couteux, mais de plus en plus intéressants (sans faire du "tout éducatif"). Une solution intéressante est la location de jouets...Je suis étonnée de cette concurrence évoquée entre les personnes qui offrent. Chaque donateur espère recevoir un retour d'affection, ou au moins d'intérêt, mais le sentiment de concurrence ne pourrait venir que d'une sorte d'orgueil du donateur, soucieux de la vitrine sociale de sa générosité (ou plutôt de son compte en banque). Je pense que dans la reconnaissance de l'enfant il n'y a pas de palme, de classement ; il aime chaque donateur pour différentes raisons, de différentes manières, mais pour ces divers attachements il n'a pas d'échelle de valeur ; il ne fait pas de comparaison. La joie de Noël existe toujours, mais peut-être la teintez-vous de la nostalgie de votre enfance, dont les souvenirs sont toujours embellis. Les sources de nos joies ont changé, mais le bonheur de Noël et le souvenir que nous en garderons, petits et grands, est toujours précieux. Je bute sur la raideur du passage sur les enfants trop gâtés, "futurs asociaux et déviants" : des mots terribles ! Pour les parents, l'enfant est longtemps un "petit prince", une "petite reine" : il a cette place de choix -voire unique- dans leur amour. Ils le placent, au centre de leurs préoccupations pour le chérir au mieux. Comment comptez-vous comptabiliser les gâteries et l'affection que l'on doit prodiguer à nos enfants ? Avez-vous établi des statistiques fiables ? un algorithme efficace ? une modélisation idéale ?
RépondreSupprimerLa politique de l'enfant unique imposée en Chine pose des problèmes aux adultes et aux enfants pour des raisons multiples et complexes. Mais le fait d'avoir été (trop ? mais comment savoir ?) choyés ne rend pas les enfants asociaux ou déviants. C’est le contraire que nous observons autour de nous et dans les faits divers. Avoir été choyé rassure pour l'avenir, structure, donne de la force, rend optimiste. C'est une base solide, un socle d'où l'on peut sans crainte s'élancer vers la vie adulte, pour transmettre à son tour la même affection. Ce n'est pas l'excès de cadeaux ou d'affection qui pourraient fragiliser ce socle, mais seulement un manque de spontanéité, de sincérité, l'interférence d'un calcul de rentabilité pédagogique ou affective. Le nombre et la nature de nos cadeaux doivent s'inscrire dans une éducation globale, sensée et cohérente (qui gère le temps consacré à la télévision ou à l'ordinateur). La nature des cadeaux est importante, et ce n'est pas leur prix qui en fait la vraie valeur ; ils peuvent ne pas être forcément des objets - bien que certains enfants aient besoin de collectionner les objets offerts pour s'entourer et se rassurer de ces preuves tangibles d'affection). L'important est dans le temps, le soin pris pour le choisir, qu'il soit relié à un moment privilégié (réunion, échange, partage, sourire, tendresse) qui le distinguera des objets simplement achetés. Ne nous prosternons pas devant le "fric", qui n'est pas une idole, un Dieu, mais un élément puissant et déviant de nos sociétés ultra-capitalistes. Ses acteurs voudraient formater nos enfants en consommateurs et futurs clients. A nous, parents et enseignants, de proposer à nos enfants d'autres valeurs moins artificielles, plus sûres et plus gratifiantes à long terme.
RépondreSupprimerAlors, gardez le plaisir de faire des cadeaux et d'en recevoir, spontanément, simplement, sans arrière-pensée, avec générosité, bref, comme un enfant !