mercredi 18 janvier 2012

A propos de la dégradation de la note de la France

Il y a des vérités tellement évidente que l'on refuse parfois de les voir. La récente dégradation de la note de la France par l'Agence Standard et Poor's a provoqué, en France notamment, une tempête médiatique qui devrait faire réfléchir.

Comparons, en effet, la précédente dégradation de la note des Etats Unis d'Amérique (EUA) à celle de la France. Dans le premier cas, il n'y eut pratiquement pas de réaction des médias ou de la classe politique contrairement à ce qui s'est passé pour la France. Or, si les faits sont identiques, la situation des deux pays est bien différente. La France est intégrée dans l'Union Européenne (UE) mais, suite à un manque d'intégration évident, elle continue à être perçue comme un pays à part entière alors qu'elle n'est plus qu'un Etat de l'UE. Pour comparer, imaginons ce qui se passerait, si les Agences de notation se mettaient à noter, non pas les EUA, c'est à dire l'Etat fédéral, mais chacun des Etats constituant la Fédération des EUA... Cette idée n'est venue à l'esprit de personne. Pourtant, logiquement, la France ne devrait être considérée que comme un Etat de l'UE au même titre que l'est, par exemple, l'Ohio ou le Texas.... La conclusion s'impose d'elle-même : il faut poursuivre à grands pas l'intégration des pays de la zone Euro vers une situation plus fédérale. Il faut abandonner résolument les réflexes nationalistes (Produire français....) sans, pour autant, abandonner tous les acquis des cultures Européennes et notamment les langues de l'Union... Continuer à percevoir l'UE comme divisée en régions distinctes en fonction de la notation des Agences, ou du PIB ou d'autres critères économico-politique n'est plus justifié. Les seules divisions acceptables aujourd'hui sont les différences culturelles qui, elles, devraient être valorisées en vue de permettre un rayonnement plus fort des cultures européennes.

Il ne sert à rien de s'en prendre, comme on le voit trop souvent, aux Agences de notations, elles existent mais leur influence dépend essentiellement du niveau d'intégration des zones géopolitiques qu'elles observent. On ne peut évidemment pas effacer l'Histoire en oubliant toute celle des pays constituant l'UE. Cette histoire est une donnée forte qu'il ne faut, certes pas oublier, mais le processus de création de l'UE dans lequel se sont engagés les pays Européens doit être poursuivi jusqu'à son terme et ne peut souffrir d'être ralenti ou arrêté. Or la logique d'évolution de ce processus est unique, elle ne peut et ne doit conduire qu'à une Fédération Européenne et à rien d'autre...

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