lundi 30 janvier 2012

Sur l'équité de la justice


Le procès de la famille Shafia vient de se terminer à Kingston (Canada) par une condamnation à la prison à perpétuité pour les trois membres de la famille canado-afghane (Père, mère et fils) qui étaient accusés d'avoir commis les meurtres prémédités de leur trois filles et de l'ex épouse du père. Il n'est pas question ici de revenir sur le procès ni sur la décision du jury. Un observateur attentif ne pourra, par contre, manquer de faire le parallèle entre cette décision de justice et la récente conclusion du procès de G. Turcotte au Québec. Dans ce dernier cas, le cardiologue était accusé du meurtre prémédité de ses deux jeunes enfants et le verdict du jury avait été tout autre, puisque le médecin a été déclaré non responsable criminellement du meurtre de ses enfants... Ce verdict n'interdit pas la libération de G. Turcotte alors que le verdict de Kingston impose une peine de sureté aux trois condamnés d'au moins 25 années de prison.

Il paraît légitime de s'interroger sur les différences de traitements qui ont été infligés aux accusés dans ces deux procès. Dans le cas Shafia, la possibilité de « crimes d'honneur » a été évoquée sans que cela puisse être prouvé, alors que dans le cas du médecin québécois il s'agissait de motivations passionnelles liées à la séparation du cardiologue et de la mère de ses enfants... Cette différence de motivations justifie t-elle une telle différence dans les verdicts ? La justice est souveraine mais il est parfois utile de faire des comparaisons qui peuvent parfois éclairer sur les ressorts cachés de la justice....

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