mardi 22 mai 2012

A propos du problème grec

Le départ de la Grèce de l'Union Européenne (UE) serait une preuve de faiblesse et du peu d'avenir du projet européen. En effet, que peut-on penser d'une organisation qui, pour résoudre une difficulté n'a pour seule solution que de se débarrasser de la partie qui lui pose difficulté? Si tel était le cas, alors on serait en droit de s'interroger sur le sérieux et sur la solidité du projet Européen. Demain, la porte serait ouverte au rejet de l'UE de tout élément qui poserait problème. Dès lors, qu'est ce qui empêcherait de sortir de l'Union la population des Roms, par exemple? La perte de la Grèce serait la preuve d'un manque flagrant de solidarité au sein de l'Union. Cela serait d'autant plus vrai que l'on sait combien la partition d'un pays peut susciter de résistance de la part du pays concerné. L'histoire a montré que quelque fois cette résistance pouvait aller jusqu'au déclenchement de conflits armés... Il faut aussi craindre que la séparation de la Grèce et de l'UE soit la porte ouverte à d'autres départs. Demain le tour de l'Espagne, puis du Portugal, de l'Italie, de la France... pourrait venir. Mettre le doigt dans cet engrenage ne permettrait pas de savoir où et quand ce processus infernal serait susceptible de s'arrêter. Il est fondamental que la Grèce demeure au sein de l'Union car ce maintient est une mesure de la viabilité du projet européen, de sa pérennité. Il faut aussi prendre en compte le fait que la dette grecque ne représente guère plus de 2% du PIB de l'UE. Ne pas être capable de régler une si petite difficulté serait un extraordinaire aveu d'impuissance de l'Union... Face aux risques que pourraient engendrer le départ de la Grèce, compte tenu de la relative facilité que l'UE aurait à résoudre ce problème, il est évident que la meilleure solution, voire la seule acceptable, serait de tout faire pour que ce pays demeure au sein de l'Union. Ceux qui prendraient le risque d'engager l'Union sur une autre voie endosseraient une très lourde responsabilité devant l'Histoire....

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