mardi 8 mai 2012
Quel changement pour la France ?
Quel changement pour la France ?
La France est débarrassée de celui que certains n'hésitaient pas à surnommer " l'Agité de l'Elysée". Peut-on, pour autant, penser que les jours à venir seront meilleurs que ceux du passé ? Pour se convaincre qu'il n'en est rien, il suffit de se reporter cinq ans en arrière au moment où Nicolas Sarkozy venait de battre Ségolène Royal. L'espoir d'une partie du peuple français était immense et les promesses du candidat Sarkozy avaient fait mouche : amélioration du pouvoir d'achat, travailler plus pour gagner plus, abaissement du taux de chômage a 5%.... On a pu, malheureusement, constater par la suite combien ces promesses n'étaient que paroles en l'air.
Il en va fréquemment ainsi, chaque élection présidentielle est suivie de déceptions multiples. Ce fut le cas pour d'autres présidents dont F. Mitterand, J. Chirac... La désillusion semble inéluctable... Aujourd'hui, à la suite de cette nouvelle élection, la raison impose de se souvenir de ces déceptions récurrentes, cela d'autant plus que la France se trouve confrontée à une crise mondiale qui ne facilitera pas les choses...
Pour réussir et donc, pour minimiser le nombre de citoyens déçus à l'issue de son mandat de cinq ans, F. Hollande devra affirmer très vite ses intentions. Il devra rapidement poser des actes sans équivoque notamment dans le domaine de l'emploi. Les leviers sur lesquels il peut s'appuyer ne sont pas nombreux et il y en a essentiellement un, il se nomme : Europe. Il faudra développer l'intégration européenne afin, dans un premier temps, de permettre aux jeunes de travailler là où se situent les gisements d'emplois et, ensuite, promouvoir des projets européens susceptibles de créer des emplois. Ces créations devront, en outre, se situer majoritairement dans le champ du développement durable et solidaire et ne pas être profitables à la seule finance internationale. La croissance qui devra être recherchée, non pas pour la France seule, mais pour l'ensemble des pays membres de l'Union Européenne (UE), devra s'appuyer surtout sur ce que certains désignent par « économie verte » et sur l'économie sociale. Elle ne devra pas faire le jeu des grandes puissances de la finance internationale, ni des grandes entreprises multinationales qui sont souvent de mèche avec les grands financiers. Il faudra favoriser les PME, l'initiative citoyenne, l'autoentreprise, le développement de produits durables ainsi que les services d'entretien et de maintenance qui leurs sont nécessaires.
Il faut cesser de laisser à la seule Allemagne le bénéfice de l'exploitation du grand marché européen. La France, comme les autres pays de l'Union, doit pouvoir se prendre sa part, aussi équitablement que possible, de ce gisement d'emplois. Cela impose la mise en place, au sein de l'Union Européenne, de politiques nationales cohérentes et adaptées : priorité à l'apprentissage des langues, harmonisations fiscale, sociale, à la formation des jeunes,... Il n'y a pas d'autre issue pour les pays membres de l'Union Européenne que de renforcer leur solidarité et, pour cela, de mettre de côté leurs réflexes nationalistes exacerbées par la crise. Le drapeau derrière lequel nous devons désormais nous ranger, nous les citoyens de l'UE, c'est le drapeau européen. Les transferts (et non pas abandons) de souveraineté qui en sont la condition nécessaire, constituent le prix à payer pour sortir de la crise qui nous étreint.
Le nouveau président ne devra jamais oublier qu'il est issu d'un parti socialiste et, qu'à ce titre, il a le devoir de s'occuper en priorité des citoyens les plus démunis et des classes moyennes. Pour tous ceux-ci, l'emploi est la condition première de la sortie de l'impasse personnelle dans laquelle ils sont enfermés. Prendre une autre direction le condamnerai à coup sûr à l'échec...
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