mardi 19 juin 2012

L'échec du Président Sarkozy



Un des résultats les plus évidents de la présidence de monsieur Sarkozy (mai 2007 à mai 2012) est le basculement général des institutions de la France vers la gauche. La Présidence de la République, le Sénat, l'Assemblée nationale, les Présidences de Régions, les Présidences de Conseils Généraux, les mairies des grandes villes, aucune institution de la République Française n'échappe à cette règle. On trouvera ci-dessous une liste des principales défaites de la Majorité présidentielle pendant le mandat du Président Sarkozy :

- Aux dernières élections municipales de mars 2008 : avant le scrutin, la droite détenait 21 mairies de villes de plus de 100 000 habitants sur 37. Au soir du 16 mars, elle n'en dirigeait plus que 12;
- À l'issue des dernières élections cantonales (désignation des Conseils généraux administrant les Départements) de mars 2011, la gauche a enregistré un gain de trois présidences pour un total de 61 sur 101, alors que la droite ne dirige plus quant à elle que 39 départements;
- Depuis les dernières élections régionales de mars 2010, la gauche détient 24 Présidences de Régions et de Collectivités Territoriales sur 27;
- Lors des dernières élections sénatoriales de septembre 2011, pour la première fois sous la 5e République, la majorité sénatoriale a basculé à gauche;
En mai 2011, le Président Sarkozy perdait les élections Présidentielles au profit de son rival socialiste François Hollande.
- En juin 2011, alors que le président Sarkozy venait de quitter la Présidence de la République, la majorité de l'Assemblée Nationale bascule à gauche, le Parti Socialiste gagnant la majorité absolue de cette assemblée;
- En juin 2011, l'Assemblée Nationale reçoit, pour la première fois sous la 5e République deux députés issus de l'extrême droite.

Cette accumulation de déboires s'est pourtant réalisée pendant la durée ou juste après la durée du seul mandat du Président Sarkozy, soit 5 ans. Il est difficile de trouver un échec aussi généralisé dans l'histoire récente de la France. Cette succession de déboires semble, cependant, constituer plus un rejet de la « méthode Sarkozy » qu'un choix délibéré de la gauche politique par les citoyens Français. Cette constatation émane directement du taux élevé d'abstention (près de 45%) mesuré lors des dernières élections législatives. A l'issue de ces cinq années, il est légitime de s'interroger sur les raisons du choix des Français en mai 2007, alors qu'ils avaient la possibilité d'élire madame Ségolène Royal. La relecture du programme en 100 points qu'elle avait présenté alors peut donner à réfléchir aujourd'hui lorsqu'on le compare au bilan de cinq années de « Sarkozysme »...

Il est évident qu'aujourd'hui, la détention par la gauche politique, d'un pouvoir aussi grand lui confère des responsabilités immenses. Elle a cinq ans pour faire ses preuves faute de quoi le balancier électoral retournera inéluctablement vers la droite. La gauche française devra, notamment, montrer son engagement dans la construction d'une Europe sociale, intégrée et solidaire, dans l'amélioration du sort des citoyens français les plus démunis et dans le soutien à la classe moyenne. Pour cela elle devra contribuer au rassemblement des forces de progrès de l'Union européenne afin, de favoriser la re industrialisation des pays européens, de catalyser la recherche et l'innovation, de maitriser la spéculation de la finance internationale, et de forger un sentiment d'appartenance commun aux peuples de l'Union européenne...

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