lundi 18 juin 2012

Une nouvelle plage à Montréal

Une toute nouvelle plage, la « Plage de l’Horloge », est désormais ouverte dans le Vieux-Port de Montréal. Son inauguration a eu lieu le jeudi 14 juin 2012. Située à quelques pas du quartier historique de la ville, la plage urbaine du Vieux-Port de Montréal offre une ambiance de vacances avec son sable fin, ses chaises, ses parasols et la fraîcheur de ses brumisateurs. Aménagée au pied de la Tour de l’Horloge, entrée du Vieux-Port, la « Plage de l’Horloge » offre une atmosphère sereine tout en étant branchée directement sur la ville et les attractions du Vieux-Port. La créatrice, madame Claude Benoit, présidente de la Société du Vieux-Port de Montréal, dit s'être inspirée de « Paris-plages ». Un projet qui a du succès depuis onze ans dans la capitale française. A Montréal, chaque visiteur devra débourser six dollars pour accéder aux installations. La société du Vieux-Port justifie l'instauration d'un coût d'entrée prix par le fait qu'il faut financer l'entretien et le nettoyage des lieux.
L'aménagement de la plage urbaine a coûté 1,6 millions de dollars (environ 1 200 000 euros) à la « Société du Vieux-Port ». Si le projet parisien est à l'origine du concept de cette plage montréalaise, il en diffère sur un point essentiel : à Paris, l'accès de la plage est gratuit, tandis qu'à Montréal il est payant. La ville de Paris partage les frais avec des partenaires publics et privés qui profitent ainsi de la popularité de l'opération : sur un budget total d'environ 2 500 000 euros (environ 3 200 000 dollars), la moitié à peu près a été financée par les sponsors et les redevances des cafés, restaurants et kiosques de journaux installés sur la berge. Selon Jean-Christophe Choblet, créateur de « Paris-Plages », «l'objectif est moins d'amener la plage dans la ville que de proposer des vacances urbaines et surtout gratuites». Autrement dit, dès le départ, le projet parisien a mis en avant un aspect social qui semble avoir été moins déterminant dans le cadre du projet montréalais. Pourtant, selon le recensement de 2006, (voir : Montréal en statistiques, Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, DSP (2010-2011), Service du Développement économique (VDM)), Montréal se caractérise par un taux élevé de pauvreté (36% des ménages); 29% de la population vit sous le seuil de faible revenu (avant impôt); 413 875 Montréalais vivent dans un ménage à faible revenu après impôt (22,8% des Montréalais). Dans un tel contexte, il aurait été important que les décideurs politiques fassent le nécessaire pour que l'accès à cette plage soit libre et non payant. Alors que le Québec, et Montréal singulièrement, traversent actuellement une grave crise sociale liée à l'augmentation des droits de scolarité universitaires, la gratuité de ce nouveau projet serait apparue comme un signal positif donné par les responsables politiques...

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