Le journal “Le Monde” du 21-22 février 2010 consacre plusieurs articles à la mise en place par le Gouvernement français d’un nouvel instrument dans le domaine culturel, l’Institut Victor-Hugo. Il s’agit, en réalité, de rassembler les plus de 150 “Centres et Instituts culturels français” sous une bannière unique à l’image du “Goethe Institut” des allemands ou de “l’Institut Cervantes” espagnol ou encore du “British Council” de Grande-Bretagne. Dans le même temps, on connait les difficultés financières de la France, celles-ci conduisant à des réductions importantes des moyens consacrés à l’action culturelle. C’est ainsi qu’environ un tiers des Centres culturels et Instituts français ont été fermés depuis l’an 2000. Ces difficultés financières n’affectent pas la seule France. Bien des pays connaissent aujourd’hui des déficits importants dans leur budget. Les exemples récents de la Grèce, de l’Espagne, des Etats-Unis d’Amérique etc sont là pour en attester. Etant donné que le nouvel Institut Victor-Hugo a comme ambition de faire rayonner, non seulement la culture française, mais aussi la culture francophone en général (dont celle des pays du Sud notamment), il nous semblerait normal que ce nouvel instrument ne soit pas seulement supporté par la République française mais par l’ensemble de la Francophonie politique. Celle-ci, rappelons le, rassemble aujourd’hui 56 pays parmi lesquels des pays développés et des pays en émergence. Un certain nombre d’outils existent déjà. Ils ont été mis en place par différents pays et Gouvernements francophones parmi lesquels on peut citer, sans être exhaustif, la France, la Belgique, le Canada et le Québec, etc. Ces éléments pourraient être renforcés et étendus par leur mutualisation. Je pense, outre les Centres culturels et Instituts, aux Lycées français, aux Alliances françaises, aux Départements d’études québécoises, aux Département universitaires d’études françaises, aux Filières universitaires francophones et aux Instituts de la Francophonie gérés par l’AUF, à certaines bourses de mobilités francophones etc…
Les ressources financières, actuellement insuffisantes, se trouveraient multipliées par la mutualisation et des ressources supplémentaires pourraient même être trouvées. Il suffirait, par exemple, que chaque Etat ou Gouvernement membre de l’OIF contribue à l’Organisation, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui puisque seuls quelques pays du Nord le font.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire