mardi 16 février 2010
Valeurs et sociétés
Les commentateurs de Radio-Canada évoquaient, ce 16 février en matinée, la relative clémence de la justice canadienne dans la condamnation du financier Earl Jones. En réponse à ce commentaire, certains juristes indiquaient que cette condamnation est pourtant bien conforme aux textes de lois canadiens et que, pour pouvoir renforcer la peine dans ce genre d'affaire il serait necéssaire de changer la loi. La législation d’un pays est le reflet de la société qui la promulgue. Elle est donc la conséquence des valeurs portées par cette société. Dès lors, faut-il s'étonner de la clémence relative de la justice dans ces affaires financières alors que l'argent a été érigé en valeur fondamentale?. Plus encore, dans nos sociétés occidentales les valeurs humanistes (intéret général, solidarité, tolérance,....), étaient portées par des groupements humains (partis politiques, syndicats, religions,...) qui ont tous dépéris et qui, aujourd hui, se trouvent généralement en difficulté comme le prouve la désaffection des syndicats et des églises, l’abstention électorale,… Le désinterêt général pour les valeurs humanistes et le repli sur l'individualisme et, notamment sur la réussite financière individuelle, va de pair avec le désengagement dans la promotion des valeurs collectives dans nos sociétés. Remettre à la mode les valeurs humanistes, ne pourraît se faire qu'en redonnant aux gens le goût de l'engagement dans des regroupements porteurs de ces valeurs. Ces regroupements étaient souhaités à une époque où les individus avaient besoin de s’unir pour faire face aux attaques dont ils étaient victimes de la part des “ennemis de classe” qui dirigeaient alors les sociétés. Le capitalisme a, pendant une période de quelques dizaines d’années, donné aux gens le sentiment que la réussite individuelle était possible et donc, que le recours au ciel ou aux regroupements défensifs n’était plus utile, ce qui peut expliquer leur étiolement. Aujourd’hui cependant, les situations socio-économiques notamment, des individus se trouvent remises en cause par les “coups de boutoirs” de la mondialisation. Ces dégradations ont pour noms : chomage, attaques contre les systèmes de retraites, contre les systèmes de santé, contre les systèmes éducatifs,…. Il me semble que le temps de nouvelles prises de conscience autour de la necéssité de l’union des êtres humains n’est plus très éloigné.
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