vendredi 13 avril 2012

Incohérences politiques

Un débat est depuis, un certain temps, en cours au Québec autour de la question du financement illicite des partis politiques. Certaines allégations vont même jusqu'à parler de corruption... Face à cette polémique, certains responsables politiques, proposent que le financement des partis politiques soit essentiellement public. Je note cependant, une certaine incohérence à défendre une telle proposition alors qu'une grande partie des étudiants du Québec sont en grève contre l'augmentation des droits de scolarité universitaires décidée par le Gouvernement québécois.

En effet, peut-on vouloir d'une part, que le financement des partis politique au Québec soit public et, dans le même temps, refuser que l'Etat Québécois finance les universités à la hauteur de leurs besoins ? D'un coté, on viendrait financer les politiciens à partir des fonds publics et de l'autre, on voudrait que ce soient les étudiants eux-mêmes qui assument le supplément de financement qui semble nécessaire au bon fonctionnement des universités... Cette position me semble contraire à la morale politique et à l'éthique citoyenne. Ce sont pourtant des politiciens ou d'anciens politiciens qui, à l'exemple de Liza Frulla (ancienne députée du Parti Libéral) hier (le 12 avril 2012) sur la chaine de télévision de Radio-Canada, soutiennent cette thèse.

L'important réside pourtant dans l'investissement pour la formation des jeunes, même si les pratiques de corruption qui sont en cause dans le cadre du financement des partis politiques sur la base de fonds privés sont condamnables. Dans l'idéal on ne peut que souhaiter un financement public aussi large que possible dans les deux cas.

Il est difficile d'admettre que les étudiants soient obligés de s'endetter pour financer leur formation, tandis que les partis politiques, eux qui sont pourtant constitués d'adultes solvables pour la plupart, devraient être financés sur les fonds publics et ne devraient pas l'être par les personnes impliquées ou soutenants ces partis...

Il y a parfois en politique des incohérences difficiles à admettre...

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