dimanche 22 avril 2012

Que ce que nous méritons...

Les français ont eu ce qu'ils méritent en 2007 et subiront probablement, une fois de plus, le même sort en 2012.

En 2007, au second tour de l'élection présidentielle, le choix était entre S. Royale et N. Sarkozy. Ce dernier l'a emporté suite à la relative marginalisation de son adversaire socialiste. Celle-ci a eu, en effet, à souffrir des attaques de membres de son propre parti, le Parti Socialiste, et de sa « ringardisation » entretenue dans les médias. Il est pourtant clair, cinq ans après, que S. Royale aurait été, au moins aussi bonne, sinon meilleure, comme Présidente pour la France que celui qui a été élu. Si l'on en juge par la gestion qu'elle a menée à la tête de la Région Poitou-Charente, elle aurait été plus respectueuse des finances publiques, plus attentionnée envers les plus démunis et plus solidaire avec les nations membres de l'Union Européenne. A l'inverse, le président Sarkozy a plombé les finances publiques, a explosé le budget de fonctionnement de l'Elysée, a accru les déficits publics et la dette, n'a pas maitrisé l'augmentation du chômage, n'a pas diminué les inégalités sociales à l'école, a laissé les banlieues s'enfoncer dans le marasme, a pactisé avec les dictateurs du monde arabe pour mieux leur planter un couteau dans le dos ensuite... Bien sûr il y a eut de maigres succès comme le rapprochement avec l'Allemagne, mais ils restent peu nombreux.

Aujourd'hui, il est malheureusement fort probable que l'histoire se répète et, qu'au second tour de l'élection présidentielle de 2012, les français n'aient le choix qu'entre N. Sarkozy et F. Hollande. Cette perspective est triste car elle enferme la France dans un choix sans possibilité de rupture. Cette situation élimine les candidats qui auraient pu conduire la France vers un vrai changement. Parmi ceux-ci, un des plus crédible, qui a fait preuve de rigueur morale et d'une certaine éthique citoyenne, à savoir F. Bayrou. Un candidat qui propose un programme qui engagerait la France dans la seule voie d'avenir pour elle, à savoir l'intégration européenne. F. Bayrou a été marginalisé par les appareils de partis et n'a pu être entendu comme il aurait du l'être. L'autre candidat réformateur, qui aurait pu apporter un changement par rapport à la politique actuelle est JL Mélanchon du « Parti de Gauche ». Il a, lui aussi, été mis de côté et ne figurera probablement pas dans le couple de candidats qui seront présents au second tour. Tout se passe comme si les français avaient peur du changement et souhaitaient dans le fond d'eux-mêmes reproduire à l'infini les mêmes erreurs plutôt que d'affronter les risques inhérents à la découverte de nouvelles voies d'avenir...

F. Hollande a mené une campagne intense et défendu un programme dont l'analyse peut laisser craindre bien des déboires s'il était élu. Il est, en outre, difficile de faire crédit à un homme qui ne s'assume pas physiquement et qui a transformé son image dans le but de séduire les électeurs. La sincérité d'une telle démarche est douteuse. Il s'est placé dans une situation politique qui risque d'être très inconfortable, écartelé entre deux partis éloignés que sont « Europe-Ecologie-les Verts » d'Eva Joly et le « Parti de Gauche » de JL Mélanchon. Ces alliances seront difficiles à satisfaire simultanément. Il est à craindre que l'attention du candidat socialiste ne soit pas tournée en priorité vers la diminution de la dette et des déficits publics mais qu'il contribue plutôt à les creuser par une politique trop inspirée par la facilité de la création d'emplois subventionnés par les fonds publics...

Quand à Sarkozy, son éventuelle re élection n'aurait aucune chance d'améliorer la situation difficile de la France...

Il est a craindre que pendant les cinq années à venir les français n'aient encore à se plaindre de ce qu'ils auront, par leur choix, mérité...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire