Une donnée nouvelle s'impose dans le monde "mondialisé" d'aujourd'hui : il devient de plus en plus difficile de se mettre a l'abri sous le couvert de son drapeau national.
De nombreux exemples sont là pour le montrer. Nous en citons quelques uns ci-dessous :
la chute des régimes de Sadam Hussein et de Mouammar Kadhafi après les interventions militaires de nations étrangères ;
la condamnation du régime syrien par une partie de la communauté internationale;
les diverses poursuites engagées contre des responsables politiques par le Tribunal Pénal International (TPI);
les directives de l'Union Européenne (UE) aux nations membres;
Le président français Nicolas Sarkozy, lui même, risque d'être rattrapé par le scandale de l'aide financière que lui aurait apporté l'ex dictateur lybien Mouammar Kadhafi;
certains prisonniers de Guantanamo sont dans l'impossibilité de faire appel à leur pays pour leur défense ;
Etc...
Les frontières des nations sont maintenant plus poreuses et il devient beaucoup plus difficile de violer les propres lois de son pays dans l'impunité, même pour un dirigeant au pouvoir. Ce constat est évidemment lié à la perte de pouvoir des Etats nationaux au profit d'entités supra nationales telles que l'ONU, l'OTAN, le FMI ou l'UE etc...
On doit d'ailleurs noter que cette perte de pouvoir s'est aussi faite au profit des entreprises et de la finance internationales comme on a pu le voir, notamment, au cours de la récente crise mondiale de la dette. On a pu constater combien les marchés financiers pouvaient imposer aux Etats leurs décisions même lorsqu'elles mettaient ces mêmes Etats en difficulté.
On peut donc, dès lors, s'étonner de voir certains Etats continuer à s'entêter dans des dispositions qui sont condamnées par les grandes institutions internationales ou par des groupes d'Etats. A titre d'exemples de ce type d'erreur, on peut faire état du refus de l'ex président Bagbo de Côte-d'Ivoire à reconnaître sa défaite électorale, de la tentative avortée de l'ancien président Wade du Sénégal pour mettre son fils au pouvoir, de même pour le récent coup d'Etat au Mali ou encore pour les « magouilles » politiques du président Poutine en Russie...
Il est clair que la tendance, dans le monde actuel, est à l'abaissement des frontières nationales mêmes si, ici ou là, cette tendance suscite des réactions rétrogrades de nationalisme défensif. Les thèses défendues par les partis d'extrême droite, tel que le Front National en France, sont typiques de ces réactions.
Bien entendu, l'intervention étrangère n'est pas systématiquement positive. Le chaos qui a suivi la chute de Kadhafi ou de Sadam Hussein sont là pour le rappeler. Il est donc important que ce type d'intervention soit mûrement réfléchie et démocratiquement décidée avant d'être exécutée.
D'autre part, on peut chaque jour constater que cette tendance n'est pas systématiquement orientée vers le mieux-être des citoyens les moins bien nantis, mais se fait souvent au profit des plus riches. Il serait grand temps que les populations du monde puissent mieux infléchir les orientations des décideurs politiques influents vers des objectifs plus sociaux et plus favorables au bien-être des citoyens les plus démunis. Je pense notamment à l'accès aux soins de santé, à l'éducation et à la formation et à l'emploi des jeunes....Les citoyens européens, par exemple, devraient enfin peser pour que les conservatismes nationaux de leurs dirigeants soient remplacés par la construction d'une Europe plus protectrice des moins riches, plus solidaire et plus humaine...
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire