Les récents évènements de Tunisie et d'Egypte nous replongent dans l'histoire des révolutions. Il faut pourtant convenir que ces dernières n'ont pas toujours débouché sur des évolutions positives pour les peuples qui en ont été les acteurs principaux. Certes, il y a eu la révolution française avec les Droits de l'Homme, la République, etc mais généralement, les révolutionnaires sont plus prompts à détruire qu'à construire... D'ailleurs, aujourd'hui encore, certains commentateurs se plaisent à dénombrer des comportements monarchistes au sein de la classe dirigeante en France, apportant là une nouvelle preuve de la difficulté à éradiquer certains comportements profondément enfouis dans l'inconscient des nations. Il y a beaucoup d'autres exemples de grandes révolutions ayant aboutit à une prise de pouvoir par les insurgés : les révolutions anglaise, russe, chinoise, cubaine, vietnamienne, algérienne, etc...
Toutes ont donné naissance à de nouveaux régimes politiques mais beaucoup d'entre elles se retrouvent, aujourd'hui, en difficulté, au point de voir les populations concernées se retourner contre les régimes dictatoriaux qui ont monopolisés le pouvoir après la révolution. Il me semble que plusieurs de ces révolutions se caractérisent, au moins en partie, par le fait que les mouvements révolutionnaires étaient dirigés par des individus de forte personnalité : Lénine, Castro, Mao Tse-Toung, Washington,...
Certains, après la prise du pouvoir, se sont accaparés celui-ci, se comportant alors en véritables dictateurs plus ou moins « éclairés ». Le moment critique de ces mouvements révolutionnaires me paraît se situer dans la façon dont le pouvoir post révolutionnaire est géré. Si ce pouvoir tombe aux mains d'individus tout puissants, sans que des instances démocratiques de contrôle n'aient été mises en place, alors le risque de dérive dictatoriale est réel. On a pu le constater en Algérie, à Cuba, en Union Soviétique, en Chine... Lorsque le mouvement révolutionnaire aboutit à la mise en place d'institutions démocratiques, non dominées par un personnage tout puissant, alors on peut prévoir une issue plus favorable pour les peuples concernés. Cette seconde perspective est plus facile à mettre en oeuvre lorsque le mouvement révolutionnaire n'est pas dirigé par un seul individu comme ce fût le cas, notamment en France, en Angleterre et aux Etats-unis d'Amériques...
Peut-on alors entrevoir des suites positives aux mouvements récents en Tunisie et en Egypte ?
mercredi 2 février 2011
Les leçons tunisienne et égyptienne
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