Les explosions de violences à répétitions qui frappent les Départements d'Outre-Mer (DOM) français, telle la plus récente qui a vu la Réunion en proie à une vague de violences, ont une cause pourtant évidente : le chômage qui frise les 30 % de la population et est encore plus élevé (environ 60%) chez les moins de 25 ans. Le chômage, sans en être la seule cause, entraine avec lui bien d'autres problèmes : vie chère, problèmes de santé, de logement, pauvreté, délinquance,... Il est aussi connu que les DOM sont les départements français les plus touchés par l'insécurité.
Il est clair que les quelques décisions prises dans l'urgence, comme l'attribution de « primes de vie chère » ou l'abaissement artificiel du prix de quelques produits de première nécessité, ne sont que cautère sur jambe de bois et leurs effets sont vite oubliés devant l'arrivée de nouvelles difficultés. La solution réside donc, à coup sûr dans la création d'emplois locaux.
Cela pourrait être réalisé à partir de la mise en place d'incitations financières à la création d'entreprises locales. Il faut que des dispositions spécifiques soient prises dans ces départements faute de quoi les violences resurgiront. On pourrait penser, par exemple, à faciliter l'installation d'investisseurs (français ou étrangers) qui s'engageraient par contrat sur des objectifs et sur une durée déterminés, ou encore à des mesures de protection douanière des marchés locaux...
L'Etat français devrait donc re orienter ses aides dans cette direction. La plupart des subventions devraient être revues en fonction de leurs capacités à créer des emplois. Je pense notamment aux programmes de formation professionnelle qui, faute de débouchés sur le marché du travail, restent souvent sans effet. Faute de cela, la lutte contre la cherté de la vie dans ces départements risque de n'être qu'une action conjoncturelle de courte durée...
Cela est-il possible dans le cadre de la législation actuelle? Il est probable qu'une autonomisation plus grande de ces départements soit nécessaire pour que soit mises en place plus rapidement les mesures préconisées plus haut. Il n'est pas certain que le statut actuel soit propice à cette forme d'autonomie des DOM. La meilleure preuve de cela est que les problèmes sont toujours présents et qu'ils sont récurrents... L'installation prochaine de « l'Assemblée unique » (fusion du Conseil Général et du Conseil Régional) à la Martinique et en Guyane devrait constituer un excellent banc d'essai pour tester la possibilité de ces changements...
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